vendredi 10 août 2012

Geoges Marchais et Pascal Bruckner




(Apostrophes, émission de Bernard Pivot, 1990)

Marchais : Vous aviez dit que vous étiez anti-communiste, vous y avez particulièrement le droit. Moi je suis un démocrate et je respecte ce droit-là. Mais cela étant dit, j'ai lu votre livre avec beaucoup d'intérêt, parce que j'ai constaté entre votre livre et les idées qui sont les nôtres des convergences importantes...

Bruckner : (sourires) Je m'y attendais... C'est tout à fait normal...

Marchais : Vous ne regrettez pas de l'avoir écrit ?

Bruckner : Ah pas du tout, non non pas du tout !

Marchais : Je pense que ce que vous écrivez sur le Tiers-Monde vous le pensez sincèrement ?

Bruckner : Absolument oui...

Marchais : Comme moi je le pense aussi sincèrement, nous avons une convergence !

Bruckner : Vous avez une convergence totale sur tous les chapitres du livre ?

Marchais : Ah, mais je vous dis que c'est un livre très intéressant ! Que j'ai beaucoup apprécié !... Beaucoup apprécié... Et pas seulement pour ça, je constate que vous avez avancé une série d'idées sur lesquelles nous nous sommes battus depuis longtemps

Bruckner : Vous voulez dire que j'étais communiste sans le savoir ?

Marchais : (rires)... Je trouve que c'est un bon livre... Vous en faites ce que vous voulez...

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