"Maintenant, il va falloir apprendre à marcher droit ! Homme, deviens ce que tu es" Ainsi parla Zarathoustra, F. Nietzsche
samedi 6 août 2011
jeudi 4 août 2011
Lilith
Un jeune homme doit faire particulièrement attention au moment du crépuscule. Car ce moment est celui que choisit Lilith pour sortir des Abîmes et se montrer à lui. Alors, ravagé par un désir sans fond, le jeune homme est en proie à la tentation de cette femme sauvage qui n'a pas été créée de la côte d'Adam. Il la suit jusqu'au fond des Enfers où un feu ardent lui consume le coeur.
mardi 2 août 2011
La vie résumée en dix mots
image : http://www.thetiledesigncompany.co.uk/page%20007.htm
Les Anciens avaient résumé la vie en 10 mots. Hippocrate avait tout compris. Deux milles ans après, rien n'a changé sous le soleil.
- Ars longa,
- vita brevis,
- occasio praeceps,
- experimentum periculosum,
- iudicium difficile.
Ce qui peut être traduit par :
- Art long,
- vitalité brève,
- occasion précipitée,
- expérimentation périlleuse,
- jugement difficile.
dimanche 31 juillet 2011
quiet clean girls in gingham dresses ... (poème de Charles Bukowski)
all I've ever known are whores, ex-prostitutes,
madwomen. I see men with quiet,
gentle women I see them in the supermarkets,
I see them walking down the streets together,
I see them in their apartments: people at
peace, living together. I know that their
peace is only partial, but there is
peace, often hours and days of peace.
all I've ever known are pill freaks, alcoholics,
whores, ex-prostitutes, madwomen.
when one leaves
another arrives
worse than her predecessor.
I see so many men with quiet clean girls in
gingham dresses
girls with faces that are not wolverine or
predatory.
"don't ever bring a whore around," I tell my
few friends, "I'll fall in love with her."
"you couldn't stand a good woman, Bukowski."
I need a good woman. I need a good woman
more than I need this typewriter, more than
I need my automobile, more than I need
Mozart; I need a good woman so badly that I
can taste her in the air, I can feel her
at my fingertips, I can see sidewalks built
for her feet to walk upon,
I can see pillows for her head,
I can feel my waiting laughter,
I can see her petting a cat,
I can see her sleeping,
I can see her slippers on the floor.
I know that she exists
but where is she upon this earth
as the whores keep finding me?
Charles Bukowski
Love is a dog from hell
vendredi 29 juillet 2011
Frida (film de Julie Taymor)
"Frida" est un film qui retrace la vie de Frida Kahlo, artiste peintre mexicaine. C'est un beau film, avec une fin triste. Frida était prisonnière de son corps malade et mutilé. Mais ça ne l'a pas empêché de vivre pleinement sa vie. Elle était bisexuelle, avait des aventures avec plein de gens... Le jour où elle s'est mariée avec l'amour de sa vie, Diego, c'était en connaissance de cause : Diego ne pouvait vivre sans aventures sexuelles. "C'est physiologique", disait-il. "Mon ami médecin me l'a confirmé, j'y peux rien". Quand il revient d'une aventure, Diego dit : "je n'ai fait que baiser, je mets plus d'affection dans une poignée de main".
Au-delà des histoires de sexe, le film raconte l'histoire de Frida, la femme qui vivait dans un corps éternellement malade. Ses œuvres dépeignent la solitude humaine face à la douleur. J'ai vu en elle une sorte de naïveté enfantine, cela se voit dans les titres de ses tableaux. Elle se défendait de peindre "sa réalité", et ne trouvait pas ce qu'elle faisait à proprement dit "surréaliste".
"Ils pensaient que j'étais une surréaliste, mais je ne l'étais pas.
Je n'ai jamais peint de rêves, j'ai peint ma réalité."
Je n'ai jamais peint de rêves, j'ai peint ma réalité."
jeudi 28 juillet 2011
mercredi 27 juillet 2011
L'écriture contre l'oubli
"Avant même d’avoir préparé nos bagages et entrepris les trois heures de route vers le New Jersey, je savais qu’il me faudrait écrire à propos de mon père. Je n’avais pas de projet, aucune idée précise de ce que cela représentait. Je ne me souviens même pas d’en avoir pris la décision. C’était là, simplement, une certitude, une obligation qui s’était imposée à moi dès l’instant où j’avais appris la nouvelle. Je pensais : Mon père est parti. Si je ne fais pas quelque chose, vite, sa vie entière va disparaître avec lui."
Paul Auster, L'Invention de la solitude
lundi 25 juillet 2011
Devenez durs !
Pourquoi si dur ? - dit un jour au diamant le charbon de cuisine ; ne sommes-nous pas proches parents ? » « Pourquoi si mous ? O mes frères, je vous le demande, moi : n'êtes-vous donc pas - mes frères? Pourquoi si mous, si fléchissants, si mollissants ? Pourquoi y a-t-il tant de reniement, tant d'abnégation dans votre cœur ? Si peu de destinée dans votre regard ? Et si vous ne voulez pas être des destinées, des inexorables : comment pourriez-vous un jour vaincre avec moi ? Et si votre dureté ne veut pas étinceler, et trancher, et inciser : comment pourriez-vous un jour créer avec moi ? Car les créateurs sont durs. Et cela doit vous sembler béatitude d'empreindre votre main en des siècles, comme en de la cire molle, - béatitude d'écrire sur la volonté des millénaires, comme sur de l'airain, - plus dur que de l'airain, plus noble que l'airain. Le plus dur seul est le plus noble. Ô mes frères, je place au-dessus de vous cette table nouvelle : DEVENEZ DURS !
Le crépuscule des Idoles et Ainsi parlait Zarathoustra, III, des vieilles et des nouvelles tables, 29.
Amy Winehouse
C'était en novembre 2009. Je me baladais seul sur l'un des ponts du fleuve Guadalquivir, à Séville, lorsqu'un graffiti sur le bord du trottoir a retenu mon attention. Il s'agissait d'une image de la chanteuse anglaise Amy Winehouse et d'une inscription de son nom et prénom. Amy était devenue une légende bien avant de mourir un certain 23 juillet 2011.
Rest In Peace, Amy.
samedi 26 mars 2011
Grenade
(17/11/2009)
J’arrive à Grenade à l’heure de la sieste. Le soleil refuse toujours de me voir et la ville retient son souffle. Ce n’est pas une ville qui se laisse prendre facilement, et les conquistadores en savent quelque chose. Boabdil, pas la peine de parle, pas la peine de t’expliquer. Trop tard. C’est fini. Je te déteste.
vendredi 25 mars 2011
Viens et mange moi !
Extrait de Sur l’interprétation des rêves, de C. G. Jung
Un rêve de poursuite signifie toujours : ceci me concerne. Rêver qu’un taureau furieux, un loup ou un lion vous poursuit indique que vs êtes directement mis en cause. Vs voudriez vous détacher de ce rêve, vous le ressentez comme un fait étranger à vous, ce qui contribue à accroître votre sentiment de danger, et le motif de votre frayeur en devient d’autan plus pressant. La meilleure attitude à avoir vis-à-vis de cet objet d’angoisse serait donc de lui dire : « S’il te plaît, viens et mange moi ! »
jeudi 24 mars 2011
La tombe qui m'était destinée
Ce n’est pas la première fois que Paul Auster utilise le motif de la tombe dans un roman. Déjà dans la Chambre dérobée (troisième roman de la Trilogie New-yorkaise), Fanshawe descend dans une tombe ouverte et ferme les yeux, tandis que la neige tombe en silence. Le jour même, son père est décédé. Dans Moon Palace, le père du narrateur meurt à cause d’une chute dans une tombe ouverte. Pour l’enterrer, le narrateur lui « offre » la tombe qui lui était destinée :
« En fait, j’ensevelis mon père dans la tombe qui m’était destinée. Eu égard à tout ce qui venait de se passer en quelques mois, cela me semblait la moindre des choses. »
Paul Auster, Moon Palace
mercredi 23 mars 2011
Le temps passe
C’est fou comme le temps passe. Je me retrouve encore une fois ici, le passé hante mon présent, tout comme toi, tout comme nous. Un goût amer dans la bouche et l’odeur de quelque chose de pourri qui flotte autour de mes souvenirs. Un jour on se réveille, la porte est fermée, et l’on est seul. Et le jour d’après, rien ne change. Le présent devient le passé et tout le monde parle du futur, comme si on ne l’avait jamais essayé. Et pourtant…
mardi 22 mars 2011
Moon Palace (roman de Paul Auster)
Il s’agit de trois histoires racontées de manière séquentielle qui racontent la vie de trois personnages : le narrateur lui-même, Marco Stanley Fogg, un vieux nommé Thomas Effing, et un professeur excentrique nommé Salomon Barber. Les liens ténus entre les trois histoires se densifient au fur et à mesure qu’on avance dans le roman.
Paul Auster traite ici ses sujets favoris : l’Amérique, la paternité, l’identité. Pour les fans : un chef-d’œuvre à consommer sans modération, pour les curieux, commencez par quelque chose de plus light !
lundi 21 mars 2011
Le chant du voyageur de nuit (Nietzsche)
Extrait de Ainsi parla Zarathoustra
Savez-vous ma chanson maintenant ? Avez-vous deviné ce qu’elle veut dire ? Allons ! En avant ! Hommes supérieurs, chantez à présent pour moi la chanson de ma ronde !
Chantez vous-mêmes la chanson dont le titre est « Encore une fois », et le sens « pour toute l’éternité », chantez, hommes supérieurs, la ronde de Zarathoustra !
Homme, prête l’oreille !
Que dit le minuit profond ?
« Je dormais, je dormais -,
« D’un rêve profond me voici réveillé : -
« - Le monde est profond,
« Et plus profond que le jour ne l’a cru,
« Profonde est sa douleur -,
« Et sa joie, plus profonde encore de ce qui lui crève le cœur :
« La douleur dit : Passe !
« Ma toute joie veut l’éternité -, « -veut la profonde, profonde éternité ! »
dimanche 20 mars 2011
Personne n’est jamais lui-même
"La vie de chaque homme est un chemin vers soi-même, l’essai d’un chemin, l’esquisse d’un chemin, l’esquisse d’un sentier. Personne n’est jamais parvenu à être entièrement lui-même ; chacun, cependant, tend à le devenir, l’un dans l’obscurité, l’autre dans plus de lumière, chacun comme il le peut."
Hermann Hesse, Demian
samedi 19 mars 2011
Demian (roman de Hermann Hesse)
C’est le deuxième livre que je lis de cet auteur allemand mal connu dans les pays francophones. Ce prix Nobel de littérature en savait des choses sur l’âme humaine et avait notamment connu le célèbre psychologue C. G. Jung. Dans ce livre, vous ferez connaissance avec le dieu Abraxas. Il est à noter que le groupe Santana a sorti un album intitulé Abraxas dans les années 1970, en hommage à ce dieu et en hommage à Hermann Hesse.
vendredi 18 mars 2011
samedi 1 janvier 2011
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